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Guyanature, a family team for research, biotechnologies, developed through the study of plants and their environment on site

Nous sommes arrivés en Guyane française en 1998, à la fin du vingtième siècle. La raison en était d'approfondir les connaissances sur place, des diverses plantes que nous avions pu visionner, selon des études réalisées par les institutions publiques ou privées, dans ce département d'outremer, situé en Amérique du Sud. Dans ce petit coin de France, situé en Amérique du Sud, entre le Brésil au Sud et le Surinam au nord. La Guyane, paradis ou enfer, dans un décor de forêt équatorial, ou tout paraît figé ! Et pourtant .. Dans cette forêt primaire, ou  nous vivons, dans le sud est de la Guyane, sur la route du Brésil, une infinité de trésors végétaux se révèlent. Oui, mais il faut le mériter. S'immerger en forêt, pour une heure, un jour, ne suffit pas, il faut une symbiose, une symbiose avec ce vivant, qui inspire tant de récits magiques aux populations si disparates de ce département lointain de France, si lointain parfois, que cette population composite, de tant de cultures différente, peut se sentir oubliée. Nous sommes une partie de l'Afrique, Nous sommes une partie de l'Asie, nous sommes une partie de l'Europe, nous sommes une partie du Brésil, du Surinam, du Guyana, d'Haïti .. Et nous sommes un "tout", celui de la coexistence, avec nos différences, nos différences qui s'unissent pour donner vie à une culture unique, se figeant dans le savoir collectif. Les biotechnologies actuelles, sont issues de savoirs ancestraux, celui du chaman, du gourou, du sage, du philosophe ; tout ceci réunit dans le grand berceau des médecines traditionnelles, qui nous sont parvenues. Et si nous voulons bien entendre, écouter ! Alors, la magie s'exerce, la grande forêt s'ouvre au savoir. La grande forêt qui, de sa sagesse, à couvert les hommes d'or, cet or vert, que nul, ne peut, dans le monde, nier ou oublier. Si vous visitez un jour la grande forêt, vous serez émerveillés par sa beauté, mais aussi, frustrer de ce que vous ignorez.. Attention, la forêt n'est pas que quiétude, elle peut devenir enfer, les fleuves et rivières enflent, les pluies torrentielles s'abattent sur vous, les vents forts, peuvent déclencher de redoutables tempêtes. Les fauves, serpents et autres prédateurs guettent ! Les moustiques et autres insectes, peuplant les marais et les bas-fonds de montagnes, sont vecteurs de fièvres et de maladies parfois mortelles ! La Guyane, entre beauté et dangers, offre tout ce que l'on rêve un jour de réaliser. Fouler la terre de Guyane, regarder l'étrange et le gigantisme de cette nature si particulière, c'est un peu le voyage que Guyanature vous propose sur ce site ! Alors .. Bon voyage !   

Dans cette grande forêt amazonienne, il est nécessaire - tout d'abord - d'observer. La première plante qui a retenue notre attention croît à la lisière de la forêt, surtout dans les zones vallonées. L'histoire de cette plante, commença un jour ou deux membre de la famille rentraient chez eux. Là, sur le bord du chemin, une jeune femme ramassait une plante, qui paraissait insignifiante. Cette jeune femme expliqua, que cette plante s'appelait BUSHIDATA. Bien .. Bushidata, et puis .. Cette jeune continua son récit , en confiant à ces deux personnes que le bushidata soignait les boutons, pour "ti moun", et "gran moun" Pour les petits et les grands. Une plante utilisée aussi pour la toilette intime, et pour les infections ovariennes. Voilà, ce jour-là, ce que nous a expliqué cette jeune femme, qui était "Aluku", et nous ne l'avons appris que plus tard. 

Aujourd'hui, cette plante étrange, a fait l'objet d'expériences, ayant mené notre équipe à mettre au point une huile de soins,  Elle se nome tout simplement "bushidata", la médecine des bois, qui s'est évérée être une plante extraordinaire pour le traitement des affections de la peau, telle qu'une inflammation très connue, le PSORIASIS. Les Alukus, font partie de ces descendants d'esclaves qui ont fuit la brutalité, en se réfugiant dans la forêt profonde amazonienne. Là-bas, aucun colon n'a osé s'aventurer. L'histoire à commencé sur les rives du fleuve Saint-Laurent du Maroni, là ou les noirs marrons, ces fugitifs ivres de liberté, ont appris à survivre, grâce au besoin de se nourrir et de se soigner. Cette grande famille regroupant des descendances d'Africains venus des quatre coins de l'Afrique, ont gardé leurs instinct, celui qu'aucun colon n'aurait pu acquérir, l'instinct de survie. 

Le bushidata, nous emmène au a l'orée de la grande forêt amazonienne, là, ou cette plante pousse en peuplement assez dense, voire envahissante. Le bushidata est de la famille des mélastomatacées, et la Guyane n'est pas la seule a accueillir la famille des mélastomatacées, cependant ce qui peut changer les propriétés des principes actifs contenus dans la plante, est le climat. 

Le bushidata, ceci ne vous dira rien, et pourtant, cette plante vivant en peuplement dense, à l'orée de la forêt amazonienne, est très précieuse. De par les renseignements de cette jeune dame Aluku, nous nous sommes penchés sur le cas du bushidata. Nous nous sommes trouvés devant  1 800 espèces de cette malastomatacée, on commençait donc très mal ! Et puis, nous nous sommes souvenus de la texture du bushidata qu'avait montré la jeune femme Aluku. La plus intéressante expérience, fût l'obtention d'une huile grasse, grâce à une matrice, dans laquelle a été mis à macérer le bushidata. Nous avons eu la surprise de découvrir la formation de biofilms dans le macérat, au bout de quelques temps. Les biofilms, trahissent la présence de "MICROORGANISMES". Des bactéries ? Des protozoaires ? Seules les bactéries peuvent former cette structure de polymères. Nous appelons, ces microorganismes "fantômes", pour certains, car ceux-ci se propulsent à très grande vitesse dans le milieu hydrophobe, puisque ce milieu est de l'huile ! Des microorganismes capables de subsister dans de l'huile ? Très intéressant, car ces fantômes sont constitués de strates très fines, s'apparentant à de fins voiles superposés les uns sur les autres. D'autres microorganismes, autres que les "fantômes" cohabitent dans cet univers très peu accueillant pour nous, mais un milieu parfaitement adéquat pour eux. 

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